samedi 9 décembre 2017

Une vie de chien (Charles Chaplin, 1918)

Quand Charles Chaplin sort Une vie de chien, il n’a pas fait de film depuis six mois. Il travaillait alors pour First National et livre un film un peu lent sans réelles trouvailles. Il reprend son fameux personnage de vagabond errant dans un monde sans travail où la police surveille les pauvres comme s’ils étaient des criminels. Allongé dans une baraque sans toit, aux murs branlants, Charlot s’occupe de boucher un petit trou dans le mur quand bien même le vent et le froid passent partout.

Il est soudain réveillé par l'alléchante odeur de hot-dog. Il pique une saucisse dans le panier mais un policeman, puis un deuxième, a l’outrecuidance de venir l'empêcher de se servir gratuitement. Il s’enfuit, non sans avoir roulé pour échapper à la police et leur avoir donné quelques coups de pieds au cul. L’habileté à se mouvoir, à esquiver, à glisser est toujours là dans un burlesque léger. Il continue dans l’agence pour l’emploi où tous les autres chômeurs lui passent devant à chaque appel pour un boulot.

Charlot va trouver un compagnon d’infortune, un chien blanc avec une tache noir à l'œil gauche. Un bâtard pur race, comme le dit le carton. Quoi de plus mignon qu’un sympathique toutou ? Peut-être un gamin, comme il le fera dans The Kid trois ans plus tard. La présence du chien permet quelques gags, car il faut le cacher pour entrer dans le café où il veut se rendre. Charlot installe le chien dans son pantalon, les clients du café sont étonnés de voir un homme avec une queue qui battra la mesure sur le tambour plus tard.


Pour l’instant, Une vie de chien s'appuie sur un romantisme classique avec la rencontre d’une femme pauvre comme lui. Le chien a bien des défauts, notamment des puces, mais il réussit à découvrir un portefeuille plein d’argent que deux voleurs avaient volé à un richard complètement soûl et caché dans la terre. Le finale est une longue partie de bataille et courses-poursuites entre les voleurs et Charlot pour s’approprier le portefeuille. Il va enfin pouvoir s’installer à la campagne et avoir une belle vie avec cette femme et le chien qui aura beaucoup de petits chiots.




















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