mardi 14 novembre 2017

Don Camillo Monseigneur (Carmine Gallone, 1961)

Pour apaiser les esprits, pour que le calme revienne au village, leurs supérieurs hiérarchiques respectifs ont décidé d’envoyer Don Camillo et Peppone à Rome. Le premier est nommé Monsignore auprès du Pape, le second est nommé Sénateur. Ils ne sont séparés que de quelques centaines de mètres, le Sénat et le Vatican sont filmés en un seul plan comme on le voit dans le générique de Don Camillo monseigneur (le titre italien est meilleur, il ajoute ma non troppo, mais pas trop, le curé bien que monté en grade reste un bagarreur fort revêche).

Mais depuis trois ans qu’ils sont en poste, ils ne se sont jamais revus. Le film se déroule 10 ans après Le Petit monde de Don Camillo prenant en compte la prise de pouvoir de Khrouchtchev et la politique de détente. Si on découvre le curé tout miel avec des Américaines, bien qu’ayant un anglais médiocre (il prononce alright en phonétique), Peppone n’a pas droit à autant de tendresse, le sénat est en plein débat et il roupille, tout juste réveillé par les applaudissements de ses pairs, c'est alors qu'il reprend ses sales habitudes d’éructer sans même savoir pourquoi.

Cette troisième aventure sera bien plus italienne que celles de Julien Duvivier, encore plus à la gloire du catholicisme et grossièrement dénigrante du communisme. Pour l’instant, il faut trouver un prétexte pour faire revenir les deux compères au village. De toute façon, ils ont le mal du pays et ils doivent revenir. Le patron du Parti Communiste comme les prélats ne vont cesser pendant tout le film de téléphoner au village pour réclamer leur retour à Rome.

Peu importe le prétexte pour revenir sur les rives du Pô, les deux compères partent en train et se retrouvent dans la même cabine, vont-ils parvenir à cohabiter une nuit ? Puis c'est le trajet vers le village où Don Camillo prend Peppone en stop, puis le laisse en plan au milieu du chemin, ce gag sera récurrent chacun sera abandonné par l'autre en cours de route. Enfin les bisbilles reprennent. Le fils aîné du maire veut se marier avec une jeune fille catholique. Le père de cette dernière refuse de donner son assentiment.


Peppone exige un mariage civil et laïc tandis que Don Camillo entend les marier dans son église. Elle fera croire qu'elle est enceinte pour accélérer le mariage. À cela on ajoute la construction d’une HLM qui forcera à détruire une vieille chapelle puis une dispute autour d’une cloche laïque. Le scénario oppose sans humour et avec une certaine rancœur les communistes et leurs adversaires. Le film est très italien, c'est-à-dire pudibond (la séquence où on vole les vêtements du curé), vieillot et traditionaliste (le mariage, il n'y a que ça de vrai). 
















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