vendredi 2 mars 2018

Une robe d'été (François Ozon, 1996)

Une robe d'été remettait au goût du jour Bang Bang, version française interprétée par Sheila, quelques années avant que Quentin Tarantino ne fasse la même chose avec la version de Cher dans Kill Bill. Une chanson triste mais pop parfaite pour danser en caleçon sous le soleil de l'été, c'est ce que fait l'un des deux garçons (Sébastien Charles). Petite chorégraphie sensuelle et aguicheuse que son petit copain (Frédéric Mangenot) rejette. « Arrête ta musique de folle », dit-il en arrêtant la musique. Le plus grand, cheveux teints en blond nargue le plus jeune, un brun qui roupillait en bronzant.

Ce dernier met son short, un t-shirt et grimpe sur son vélo pour se baigner à la plage. Il n'y a personne, il en profite pour nager à poil, puis s'allonge sur sa serviette. Arrive une femme (Lucia Sanchez), au grand sourire qui lui demande du feu pour fumer. Petite discussion badine puis une autre requête : elle veut aller coucher dans le petit bois. Ah ben, pourquoi pas, et les voici tous les deux dans une partie de jambes en l'air. « C'est ma première fois avec une femme » dit-il. Il remarque qu'on les regarde et le duo retourne à la plage. On lui a piqué ses fringues, peut-être est-ce cet homme qui les regardait.


Généreuse, la femme propose de lui prêter sa robe. Le petit gars enfile la robe aux couleurs vives, les mêmes que celles de son short et son t-shirt, et reprend son vélo. D'abord en râlant puis avec un grand sourire. Il retrouve son petit ami et ils s'embrassent avec un plaisir communicatif avant que le plus grand, un peu excité par cette robe d'été ne prenne l'autre sur la cuisinière. Ce court-métrage charmant et lumineux célèbre l'amour avec une candeur en totale opposition avec son court-métrage précédent, La Petite mort, des deux facettes du cinéma de François Ozon, celle que j'ai toujours préféré est la lumineuse et joyeuse.

















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