jeudi 21 décembre 2017

La Ruée vers l'or (Charles Chaplin, 1925)

Dans le désert, qu'il soit de sable ou de glace et de neige comme dans La Ruée vers l'or, la chose la plus importante est d'avoir de quoi manger. Ce sera tout le beau souci du chercheur d'or solitaire que joue Charlie Chaplin. Manger et surtout ne pas être mangé par l'ours qui commence à le suivre quand il s'aventure sur les sommets des montagnes de l'Alaska, là-haut tout au Nord quand la ruée vers l'or commençait à la fin du 19e siècle.

Notre prospecteur n'est pas le seul homme à s'être égaré dans le désert de glace. Voici un chercheur d'or heureux, le dénommé Big Jim McKay (Mack Swain), corpulence massive et au bon caractère. Sa concession est sur une montagne d'or. Plus loin, voilà Black Larsen (Tom Murray), un hors-la-loi au regard vicieux, il est certain de ne pas être facilement retrouvé dans sa cabane de bric et de broc balayée par la tempête de neige.

Le ventre affamé de Charlot n'a que faire que Black Larsen soit un affreux jojo, il s'incruste dans sa cabane et commence à dévorer un os, comme le ferait un mâtin qui n'aurait pas d'oreille. Plus tard, dans cette même cabane, ce sera Big Jim gagné par la faim qui imagine le pauvre Charlot en poulet géant et qui est prêt à tout pour le dévorer. La cabane a trois portes, soit un grand nombre de combinaisons pour la course-poursuite entre Big Jim et ce poulet qu'est devenu Charlot.

L'autre scène de repas dans ce lieu isolé est celle incongrue du repas de la chaussure. Charlot fait cuire sur le fourneau son propre soulier que Big Jim et lui ont décidé de manger. Une semelle pleine de clous et les lacets pour l'un, le cuir pour l'autre affamé. La mastication est difficile et le goût bien fade, mais quelques grains de sel en font un repas acceptable. Il est vraiment temps qu'ils quittent cette cabane sans nourriture pour retourner en ville.

Sans le sou, sans or et sans victuailles, Charlot doit trouver un moyen de remplir son ventre. Un peu isolée de la ville où seuls les prospecteurs chanceux peuvent se payer un gueuleton et des petites pépés, Charlot repère une maison d'un bon gars, le vieux Hank Curtis (Henry Bergman). Charlot feint de s'évanouir de faim devant sa maison, et le bon vieux l'invite à venir manger le repas qu'il s'était préparé. Glouton, Charlot avale tout. Et il s'installe chez lui.

La scène la plus connue de La Ruée vers l'or est celle de la danse des petits pains. Elle a lieu dans la maison du vieux Hank le soir du réveillon du nouvel an. C'est une séquence onirique, issue de l'imagination du chercheur d'or. Il a invité Georgia (Georgia Hale) et trois de ses amies pour fêter avec lui le passage vers la nouvelle année. Deux fourchettes, deux petits pains, une danse improvisée sur la table pour divertir les demoiselles avec le regard mutin et amoureux de Charlot.


L'amour est source d'injustice dans La Ruée vers l'or. Que peut faire le pauvre et maigrichon Charlot face au riche et séduisant homme qu'est Jack Cameron (Malcolm Waite) pour attirer le regard de Georgia. Essayer la force, elle revient vers Jack, la gentillesse, elle pose un lapin à Charlot, il décide de la laisser tomber, part retrouver la montagne d'or de Big Jim et revient en Californie millionnaire. Enfin, il retrouve Georgia. Ils se marièrent et eurent beaucoup de bons repas.






















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