lundi 26 juin 2017

Le Grand méchant renard et autres contes (Benjamin Renner & Patrick Imbert, 2017)

C'est l'été, il fait chaud, très chaud, c'est la fête du cinéma, les salles sont climatisées, l'occasion d'aller voir cette compilation de trois courts-métrages (80 minutes au total) qu'est Le Grand méchant renard et autres contes. Le dessin est d'une grande simplicité, tout en rondeur et en couleurs chaudes. Le décor : une ferme sur une colline où quelques animaux doués de la parole, mais pas toujours bien futés, vont défiler pour trois histoires. Le tout est entouré d'un rideau de théâtre qui s'ouvre et et se ferme.

Le premier dessin animé est mon préféré. Un beau matin, une cigogne bien paresseuse abandonne un bébé à cette ferme. Le nourrisson (une petite fille) doit être rendue à ses parents, en ville loin de la campagne. Le canard et le lapin se proposent de faire le voyage. Mais le cochon, celui qui est intelligent, se rend vite compte que ses deux comparses frôlent la catastrophe. Exemple, ils construisent une catapulte pour expédier l'enfant en ville. La troisième histoire, autour de Noël enneigé, est encore une fois avec ces trois animaux, canard et lapin veulent remplacer le Père Noël.

La deuxième histoire, celle du titre du film, repose sur le fait que les poussins considèrent comme leur mère la première personne vue, ici donc un renard un peu lâche. Il a suivi le conseil du loup : voler les œufs d'une poule rousse (et pas commode le volatile) de la ferme. Il élèverait les poussins en poulets et pourrait ensuite les manger. Evidemment rien ne va se passer comme prévu et le pauvre renard est pris à son propre piège. D'abord, les trois poussins le traitent de « maman, maman, maman », ensuite il se retrouve coincé à la ferme déguisé en poule et enfin il commence à aimer ces poussins.

Le plaisir du film vient de la variété des caractères des animaux, un anthropomorphisme qui d'habitude me gène beaucoup, mais que Benjamin Renner parvient à hisser vers un burlesque cartoonesque. Pas de mièvrerie mais plutôt de l'ironie face aux facéties d'animaux qui se croient plus malins que d'autres, parfois du sarcasme (le cochon sait parfaitement le manier). Ce sont les voix des doubleurs qui emportent tout, subtilement ajustées à chaque personnage. Plutôt qu'aller voir les blockbusters navets du moment, je suggère d'aller voir Le Grand méchant renard.

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