lundi 29 mai 2017

J'ai ausi regardé ces films en mai

Rodin (Jacques Doillon, 2017)
Le film est sans doute très bien mais comment pourrais-je le savoir, aucun sous-titre n'a été ajouté aux dialogues de Vincent Lindon. Il est tout simplement incompréhensible, la piste sonore est une horreur, Izïa Higelin n'est pas non plus aisée à comprendre. Seule Séverine Cannelle est formidable, dans sa robe grise en motif cachemire. A part ça, c'est le nouvel académisme grisâtre qui est à l’œuvre ici, comme dans l'un des précédents films en costume de Vincent Lindon, Augustine, déjà une histoire de rapports difficiles avec les femmes. Un académisme de la déprime, du dolorisme, une vision du 19e siècle inversée mais aussi pénible que la vision colorée des années 1950.

L'Amant double (François Ozon, 2017)
Des escaliers en colimaçon, des miroirs, des divans, tout aurait pu séduire Pedro Almodovar dans L'Amant double. Un hommage psychiatrique à Vertigo avec un effet réflectif, ouais, deux hommes face à une femme, des cheveux qui bouclent dans le sens inverse. Tout est parfaitement récité par Jérémie Rénier (idéal en jumeaux maléfiques) et susurré par Marine Vacth, pas toujours facile à comprendre, mais déjà plus que Vincent Lindon. Pendant tout le film, je me suis dit « mais qui peut écrire des dialogues aussi cons » et inventer ses situations aussi invraisemblables, tout est ramassis de clichés. L'explication vient à la fin avec le retournement de situations (le twist final en jargon cinéma), la pauvre Marine a rêvé tout ça (oui, je révèle la fin). Problème, jamais la mise en scène n'est en mesure d'annoncer ce twist, triste scénario à peine filmé (parait-il que le roman dont il est inspiré est assez proche de Faux semblants de David Cronenberg).

Le Roi Arthur, la légende d'Excalibur (Guy Ritchie, 2017)
J'avais bien aimé son adaptation de The Man from UNCLE et j'avais adoré Charlie Hunnam dans The Lost city of Z, mais ça marche jamais ici. Le film est un mélange très contradictoire entre Conan le barbare (l'enfance à la dure, la présence des serpents, un dialogue sur « c'est moi qui t'ai créé ») et Robin des Bois, celui de Michael Curtiz, où Arthur prend de l'argent aux riches mais pour garder pour lui-même (avant de tout se faire voler) mais il n'oublie pas de combattre le souverain usurpateur. Aucune romance dans le film, c'est étonnant. Finalement, le vrai intérêt du film est la réunion entre Charlie Hunnam et Aiden Gillen, 18 ans après la série Queer as folk où ils étaient amants. Le film, par rapport à son budget, est un bide énorme.

Aucun commentaire: