samedi 18 mars 2017

Roughest Africa (Ralph Ceder, 1923)

Pendant des décennies, quand un film hollywoodien se déroulait en Afrique, il n'était pas question de tourner ailleurs qu'à Los Angeles. Stan Laurel dans son film Roughest Africa joue de cet exotisme de toc et de carton-pâte. Des cases sont au milieu du décor et Stan porte un costume colonial, mais il lui suffit de sortir du cadre et le plan suivant le montre discutant avec une jeune femme sirotant un cocktail dans un jardin. Il prolonge la supercherie avec une fausse carte du continent africain où Hollywood et Los Angeles sont au beau milieu du Sahara.

L'expédition débute avec les porteurs, des figurants grimés en Africains (grossier maquillage très apparent typique de l'époque) et portant des pagnes grossiers (et des pulls noirs en guise de peau). Les porteurs, comme dans tout film colonial (ce sera toujours le cas dans les Tarzan ou dans le King Kong de Cooper et Schoedsack), croulent sous le poids des bagages, pour accentuer le ridicule, ils portent même une contrebasse et un piano, censés servir à imiter les cris des animaux. Stan Laurel, lui, fera son voyage en taxi, bien plus confortable.

C'est un safari chasse que veut faire Stan et il est accompagné d'un cameraman qui ne cessera jamais de se moquer de lui et de filmer les bévues du soi-disant explorateur. Les animaux sauvages : un porc-épic (Stan s'assoie sur ses piques), une autruche et un ours (qui poursuivent Stan et l'opérateur), puis un éléphant que Stan veut tuer (l'éléphant l'asperge d'eau) et enfin une meute de lions qui poursuivent. L'intertitre final affirme que les lions ont coursé Stan durant trois jours. Après toutes ces chutes et ces déconvenues, Stan rentre à Hollywood en taxi et se retrouve avec un putois.













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