vendredi 23 décembre 2016

My boy (Albert Austin & Victor Heerman, 1921)

Après The Kid, Jackie Coogan poursuit pendant une bonne quinzaine d'années une carrière d'enfant star à Hollywood. My boy tourné juste après le film de Charlie Chaplin reprend l'appareil vestimentaire du gamin, casquette trop grande, salopette et coupe de cheveux en liberté. La statue liberté est justement l'horizon du gamin dans le navire qui vient de traverser l'Atlantique en début de film. Le pauvre enfant avait quitté la France avec sa maman, mais celle-ci est morte pendant la traversée, quant au père, on apprendra qu'il a été tué.

Le séjour à Ellis Island est difficile pour Jackie puisqu'il est seul, il traîne et observe les familles en train de se recomposer, les pères qui voient leurs épouses et enfants bientôt débarquer en Amérique. Les autorités veulent l'expulser (to be deported dans les inter-titres), un étrange concours de circonstances fait qu'il parvient à sortir du camp d'Ellis Island grâce à une famille venue de l'est (au nom polonais). Mais dès que le père de cette famille découvre que Jackie s'est incrusté, il le vire et le gamin se retrouve tout seul à New York.

C'est maintenant qu'entre en scène le Capitaine Bill (Claude Gillingwater), vieux monsieur grincheux, il rejette d'abord Jackie puis va s'avérer être un homme au cœur d'or. Un scénario cousu de fil blanc auquel il faut ajouter une histoire d'héritage. En effet, Jackie se trouve être le petit-fils de Madame Blair (Mathilde Brundage), une vieille dame fortunée. Elle est avertie par une lettre de la maman décédée, lettre envoyée avant le départ en bateau mais arrivée bien après le débarquement à New York. Le comique du film vient de la débrouillardise du garçon.

A l'inverse à The Kid, le Jackie de My boy se conforme en tout point à la loi, pas de vitre cassée pour gagner un peu d'argent. C'est au contraire, un enfant qui fait bien ses prières, qui aide à faire la vaisselle, qui soigne le capitaine Bill, qui part travailler pour ramener de l'argent à la maison. Un enfant qui devait servir d'exemple aux jeunes spectateurs venus dans la salle de cinéma. Un spectacle édifiant où l'injustice, lentement battue en brèche, est représentée par le voisin propriétaire venu réclamer le loyer en retard, le fonctionnaire zélé ou le policeman obtus.














Aucun commentaire: