dimanche 4 décembre 2016

Charlot patine (Charles Chaplin, 1916)

Avant d'enfiler ses patins et faire quelques tours de piste (ce qui, d'après les critique de l'époque – le film est sorti le 4 décembre 1916 – a surpris le public qui pensait que Charlot était incapable de tant d'adresse), le personnage de Charles Chaplin est serveur dans un restaurant. Charlot patine ne repose sur aucun scénario mais sur une suite de gags extrêmement élaborés. Des gags qui ne se contentent pas seulement du burlesque le plus simple ou des coups de pied au cul du slapstick. Prenons celui du début où Charlot s'approche d'un client (Eric Campbell). Il doit apporter l'addition. Au lieu d'aller en cuisine se renseigner, il retourne la veste du client, il inspecte ses vêtements, il enquête sur les taches de nourriture. Ici des spaghetti qui traînent, là une tache de soupe, ailleurs des morceaux de melon. Le tout avec des belles fautes d'orthographe sur la note.

C'est ensuite dans les cuisines du restaurant que Charlot va semer le trouble. Il entre par la porte de sortie menaçant de faire tomber les plateaux des serveurs. Il dérange le cuisinier (Albert Austin) et un commis qui nettoie le sol. Puis, il est l'heure de quitter le boulot. Charlot avait rangé son célèbre chapeau melon et sa canne de bambou dans le four de la cuisine. Il file faire du patin à roulettes, avec donc une grande adresse sauf quand il croise les clients su restaurant ce qui le perturbe, là sa maladresse reprend le dessus. A propos des clients, des nouveaux couples se forment. La femme du gros moustachu (Henry Bergman déguisé en grosse bonne femme) se met avec le père de la jeune fille (Edna Purviance) tandis que cette dernière patine avec Eric Campbell. Après ce film, Charles Chaplin abandonne progressivement le burlesque, tourne moins (4 films en 1917) et se tourne vers le film social.















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