mardi 8 novembre 2016

Les Présidents des Etats-Unis au cinéma

Aujourd'hui, c'est le jour de l'élection du Président ou de la Présidente des Etats-Unis d'Amérique. Le POTUS comme on le dit un peu dans les milieux autorisés (President Of The United States). Qui de Donald Trump ou de Hillary Rodham Clinton va l'emporter ? On verra demain matin. Je me suis amusé à trouver dans des films des POTUS, de George Washington, 1er Président entre 1789 et 1797 à Barack Obama, 44ème président depuis 2009. Je n'ai pas trouvé une image de film pour chaque président, d'ailleurs tous les POTUS n'ont pas fait l'objet d'un « personnage » au cinéma. Dans La Mort aux trousses (Alfred Hitchcock, 1959), en face du Mont Rushmore, George Kaplan (Cary Grant) observe le Mont Rushmore sur lequel ont été gravés en 1927 les visages gigantesques de George Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln.

Comme on peut le remarquer, George Washington ne devient Président qu'en 1789 alors que l'indépendance a été déclarée le 4 juillet 1776. Pendant ces 13 ans, chaque état a son Président. Ici, on voit Thomas Jefferson, POTUS #3 (John Litel) et Benjamin Franklin (Walter Walker) dans le court-métrage The Declaration of Independence de Crane Wilbur (1938).

Avançons dans le temps pour arriver à Abraham Lincoln (POTUS #16), le Président le plus aimé du cinéma. Dans Naissance d'une nation (David W. Griffith, 1915), on le voit très soucieux des affaires du pays.

Toujours dans Naissance d'une nation, Griffith filme son assassinat en plein théâtre par John Wilkes Booth. Il paraît que c'est Raoul Walsh qui jouait Booth (on l'aperçoit vaguement derrière les rideaux).

Ce célèbre plan de l'assassinat de Lincoln est repris dans Zoolander (Ben Stiller 2001), Booth est un mannequin membre d'une ligue qui complote contre les présidents. Booth est incarné par James Marsden. Ben Stiller filme cette très courte scène à la manière d'un muet.

David W. Griffith ne cessera jamais de vouloir se racheter d'avoir commis Naissance d'une nation. En 1930, il tourne Abraham Lincoln, un biopic, bien poli, bien léché sur la vie de Lincoln, de son enfance à sa mort, il incarné ici par Walter Huston.

Avant qu'il ne soit Président en 1861, Lincoln a été avocat. John Ford consacre son film Vers sa destinée (Young Mister Lincoln, 1939) situé en 1832 et joué par Henry Fonda.

Dans un style totalement différent, Tim Burton a produit en 2012 un film totalement crétin sur la jeunesse de Lincoln où il l'imagine chasseur de vampires. Benjamin Walker joue ce Lincoln qui, une fois devenu Président retrouve sa hache qui lui servait à trancher la tête des vampires. Abraham Lincoln chasseur de vampires de Timur Bekmambetov est un épatant nanar.

La même année, Steven Spielberg sort son biopic hagiographique sur Lincoln. Daniel Day Lewis recevra un Oscar pour sa performance, son 3ème.

Pour continuer dans l'ordre, voici Ulysses Grant (POTUS #18), très présent au cinéma (mais aussi à la télévision puisque James West et Artemus Gordon agissaient sous ses ordres dans Les Mystères de l'ouest). Dans La Charge fantastique (They died with their boots on, 1942) de Raoul Walsh, il est incarné par Joseph Crehan qui reçoit une visite surprise du Général Custer (Errol Flynn).

Changeons de siècle et passons à Theodore Roosevelt (POTUS #26). Dans La Nuit au musée (2006) de Shawn Levy, Robin Williams joue Roosevelt alors soldat. Il est une statue du musée qui devient vivant chaque nuit et fait peur à Ben Stiller.

A la fin de La Glorieuse parade (Yankee Doodle Dandy, 1942) de Michael Curtiz, James Cagney rencontre Franklin Delano Roosevelt (POTUS #32, cousin de Theodore) mais on ne le voit que de dos. C'est dans ce film que Cagney descend les escaliers de la Maison Blanche en dansant. Franklin Roosevelt sera joué par Jon Voight dans le guerrier Pearl Harbor de Michael Bay.

 
 
 
 
Dans Le Majordome de Lee Daniels (2013), plusieurs présidents se succèdent à la Maison Blanche. Dwight Eisenhower (POTUS #34) est joué par Robin Williams (après avoir joué Theodore Roosevelt), John F. Kennedy (POTUS #35) par James Marsden (après avoir joué John Booth), Lyndon B. Johnson (POTUS #36) par Liev Schrieber, Richard Nixon (POTUS #37) par John Cusack, Ronald Reagan (POTUS #40) par Alan Rickman.

Bubba-Ho-Tep (2002) de Don Coscarelli est une bizarrerie où dans une maison de retraite deux vieux sont persuadés d'être respectivement Elvis Presley (Bruce Campbell) et John F. Kennedy (Ossie Davis), ici dans un fauteuil roulant. Oui, ici JFK est noir.

 
Dans Forrest Gump de Robert Zemeckis (1995), le gentil Forrest est reçu à la Maison Blanche par deux Présidents, Lyndon B. Johnson puis Richard Nixon. Ce sont des effets spéciaux qui permettent à Tom Hanks de se retrouver avec les vrais Présidents.

Scandale oblige, Richard Nixon est dans beaucoup de films. Joué par Anthony Hopkins dans le film éponyme d'Oliver Stone en 1994, par Kevin Spacey dans Elvis and Nixon, par Frank Langella dans Frost/Nixon de Ron Howard (2008).

Comme il le faisait dans Forrest Gump, Robert Zemeckis inclut des images réelles de Bill Clinton (POTUS #42) dans Contact (1996)

Je passe rapidement sur George W. Bush joué par James Cromwell dans W d'Oliver Stone. Barack Obama (POTUS #44) est joué par Christopher Duncan dans My name is Khan de Karan Johar (2010) face à Shah Rukh Khan.

Dans 2 days in New York de Julie Delpy (2012), Chris Rock converse avec un figurine de Barack Obama.

 
Pour finir, voici Ronald Reagan, en vrai, le seul acteur qui soit devenu Président des Etats-Unis d'Amérique. D'abord en noir et blanc dans un court-métrage de propagande pour l'entrée en guerre, The Rear gunner de Ray Enright (1943) et 20 ans plus tard A bout portant de Don Siegel (1964) son dernier film avant qu'il ne devienne gouverneur de Californie. Le médiocre acteur avait tourné depuis 1937 dans un cinquantaine de films, tous oubliés.

Je n'ai pas trouvé de film avec Hillary Rodham Clinton, mais Donald Trump apparaît dans Zoolander de Ben Stiller, dans la séquence de la remise des prix des meilleurs mannequins. Résultat de l'élection dans quelques heures.

Demain, je parlerai des Présidents fictionnels, inventés par les scénaristes et les cinéastes.

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