samedi 16 juillet 2016

J'ai aussi regardé ces films en juillet 1

Ninja Turtles 2 (Dave Green, 2016)
Un scénario pour les 8-12 ans avec un extra-terrestre qui veut détruire notre planète. Un humour largement emprunté à Deadpool pour les 12-15 ans. Stephen Amell pour les 15-17 ans, acteur canadien connu pour jouer le super-héros DC Comics Arrow sur la chaîne télé CW. Megan Fox pour les 17-22 ans, dans un rôle indéterminé. Will Arnett, pour les 22-26 ans, comique venu du SNL. La laideur visuelle pour les cinéphiles.

Conjuring 2, le cas Enfield (James Wan, 2016)
La routine du film qui fait peur. Le spectateur aura donc peur s'il aime sursauter. James Wan est devenu le champion toute catégorie dans ce genre que certains qualifient de paresseux, mais sur moi ça fonctionne. Les Dupont-Dupond d'Insidious me manquent, j'espère que James Wan reviendra explorer ces personnages burlesques, parce que les époux Warren sont moins amusants. Le film est bien trop long.

Nos pires voisins 2 (Nicholas Stoller, 2016)
Chaque film de Nicholas Stoller est pire que le précédent. Pourtant on plaçait tous les espoirs en lui à l'époque de Sans Sarah rien ne va, mais en moins de dix ans, il a vendu toute son honnêteté pour des comédies aux dialogues faussement vulgaires, aux situations incohérentes et la moralité pudibonde. La comédie américaine est en train de devenir aussi nulle que la française, ça me fait très peur pour la nouvelle version de Ghostbusters, d'autant que Paul Feig avait déjà bien raté son Spy.

Irréprochable (Sébastien Marnier, 2016)
Prénommer son personnage Constance signifie que cette (fausse) blonde, qui ne quittera pas l'écran pendant 100 minutes, a de la suite dans les idées. De l'importance d'être Constance. Marina Foïs, clope au bec, chevelure décolorée, à poil dans la cuisine, en legging sur une colline des Charentes, traîne son plan maléfique : trouver un boulot, coûte que coûte. Faut dire qu'après avoir vécu 6 ans à Paris, elle doit revenir dans son patelin. Elle va retrouver ceux qu'elle fréquentait alors, mais personne n'a vraiment envie de l'aider. Elle a détruit à peu près tous ses proches. Ça commence comme un film social bien banal et ça continue, avec talent et maîtrise, sur un thriller plein de surprises. Pour un premier film, le scénario est très bien écrit. Marina Foïs est, encore une fois, géniale, Elle sait tout faire, elle le fait bien. Une inclinaison des yeux, un geste de la main, une intonation de la voix suffisent pour passer de la plus grand douceur à l'angoisse sourde.

Débarquement immédiat (Philippe de Chauveron, 2016)
A la fin des Les Bronzés 3 Amis pour la vie, toute l'équipe du Splendid se retrouvait sur une plage et se faisait embarquer comme migrants par la police italienne. Dix ans plus tard, Débarquement immédiat fait comme si l'actualité n'existait pas et filme ce duo flic / immigré clandestin encore plus mal que Francis Veber (référence ultime, c'est dire si le film est à côté de la plaque). Sur des ressorts similaires, Dany Boon s'était déjà bien planté (Supercondriaque, 2014). Ce qui plonge le film dans l'absolue médiocrité comique, c'est l'accent blédard de Medi Sadoun, la déconnexion avec le reste du récit du comique tout en beaufitude du deuxième flic et la jalousie maladive de la petite amie d'Ary Abittan. Le comique, c'est du sérieux.

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