vendredi 27 mai 2016

Charlot cambrioleur (Charles Chaplin, 1915)

Charlot cambrioleur est le dernier film de Charles Chaplin tourné pour la Essanay mais sorti quelques jours après son premier film Mutual. Il reprend le personnage du vagabond, après le film en costume qu'était Charlot joue Carmen. Très classique dans son schéma, dans ses thématiques et dans ses gags, Charlot cambrioleur suit notre personnage à sa sortie de prison. Sans le sou – ou presque, il est immédiatement repéré par un pasteur, un de ces barbus qui sous couvert de moralité, Bible à la main, vient prendre l'argent du pénitent. Ce pasteur parvient à dérober le billet qui devait servir au vagabond de se payer à manger.

Le film, d'une durée de 25 minutes et teinté au gré des lieux que notre héros traverse, est construit au fil des rencontres du personnage. Un homme complètement soûl qui titube accroché à un pylône. Charlot aurait piqué sa montre gousset, mais un policier rode. Ce sera le faux pasteur qui volera la montre. Charlot va croquer dans une dizaine de pommes pour manger, faisant croire qu'il n'est pas satisfait de la qualité. L'un des gags qui fonctionnent le mieux dans un film qui en manque cruellement. Finalement, il débarque dans un de ces abris pour sans-logis où il faut quand même verser une pièce pour dormir, pièce qu'il ne possède même pas.

Le passé criminel de notre ancien taulard va revenir comme un boomerang avec la rencontre d'un voleur connu en prison. Pourchassé par le même policier, Charlot accepte d'aller cambrioler une maison où habite une jolie jeune femme (c'est évidemment Edna Purviance), mais Charlot la trouve trop charmante pour la laisser être volée et réciproquement, elle ne le dénoncera pas à la police. L'un des plus beaux gags récurrents de cette deuxième partie montre trois policiers peu pressés d'aller arrêter le cambrioleur. Ils prennent le thé, roulent comme des pépères et finalement laissent partir Charlot vers d'autres cieux. Et d'autres films.









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