samedi 19 mars 2016

Dimanche à Pékin (Chris Marker, 1956)

Dimanche à Pékin dure 20 minutes. Son générique est à la fois en chinois et en français. Il est très coloré et reprend, à côté de chaque crédit, un animal du signe zodiacal chinois. On remarque qu’Agnès Varda est créditée comme « conseil sinologique ». L’idée du film est filmer des souvenirs de Pékin et, effectivement, ce sont des bribes d’images touristiques et typiques que l’on voit à l’image. « Un spectacle si joliment conventionnel », comme le dit le commentaire en voix off. Le film commence avec l’entrée du temple Ming (le plus vieux passé) pour finir avec le défilé de l’armée chinoise (la Chine de Mao Tsé-toung). Son regard est souvent celui d’un touriste un peu candide qui écarquille les yeux pour pouvoir tout découvrir.

Entre les deux, Chris Marker et son équipe observe la population dans ce qu’elle a de plus pittoresque. Cela va de deux hommes qui s’entraînent à la boxe chinoise au tireur de « pedicab » en passant par les écolières modèles. Le commentaire est encore sérieux, loin de l’ironie de Lettre de Sibérie et tente de se raccrocher à des comparaisons compréhensibles pour le spectateur français. Le cinéaste cherche dans Pékin des traces de Jules Verne ou de Marco Polo, compare les vieilles demeures aux décors de cinéma d’où Humphrey Bogart pourrait sortir d’une fumerie d’opium (bien que les films américains étaient censés se situer à Shanghai). On ne trouve aucun chat à Pékin. L’animal fétiche du cinéaste est cependant dessiné dans le générique et cité dans le commentaire.



















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