mercredi 23 mars 2016

Chats perchés (Chris Marker, 2004)

Quelques temps après la diffusion de Chats perchés sur Arte, en 2004, j'étais allé à Paris avec mon ami Laurent et nous nous étions amusés, comme Chris Marker, à repérer sur les murs, sur les hauteurs et sous les toits des immeubles parisiens ce grand chat jaune avec ce si large sourire. C'était une occasion bien amusante de déambuler dans les rues de la capitale. En revoyant le film aujourd'hui, je me suis rendu compte que ma mémoire me faisait défaut, j'étais persuadé que Chris Marker avait réussi à trouver l'auteur de ces peintures et qu'il l'avait fait parler dans son film. Pas du tout.

Tout commence avec un flashmob sur le parvis du Centre Pompidou auquel Marker participe. Il repère ces chats, lui qui les aime tant et part à leur trace. Chats perchés dans son premier tiers regorge donc de captures du chat jaune. Une carte idéale est dessinée, l'auteur de ces peintures crée ses œuvres dans un axe clair Nord Sud. Puis, Chris Marker continue de parler des chats, de cette dame qui fait la manche avec le sien, des pubs illustrées par des matous. Il fait lé généalogie de ce chat souriant, Lewis Carroll, Mon voisin Totoro qui n'était sorti en France qu'en 1999 et d'autres pistes qui ont pu inspirer l'artiste.

Chris Marker s'adresse aux spectateurs avec des cartons, comme s'il faisait du cinéma muet. Il s'interroge sur la présence d'une large pancarte du chat jaune lors d'un journal télévisé, derrière PPDA. Il décide alors de faire le tour de toutes les manifestations de 2002 et 2003. Tous les événements, certains terribles, figurent dans Chats perchés. Le 21 avril, la manif monstre du 1er mai 2002, la guerre de Bush en Irak, des beurettes voilées et fières de l'être mais dirigées par un homme, des soutiens à Raffarin, entre autres gâteries de la France. Le film fonctionne comme un journal intime facétieux, ça m'a rappelé pas mal de souvenirs.


















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