jeudi 8 octobre 2015

Hôtel Transylvanie 2 ( Genndy Tartakovsky, 2015)

J'aime bien Adam Sandler. Pas la personne, que je ne connais pas, uniquement les films que je vois depuis Rien que pour vos cheveux, son chef d’œuvre qui date déjà de 2007. Espion über-sexuel, dans ce film tourné par son ami Dennis Dugan mais paradoxalement coiffeur pour dames, Adam Sandler reprend peu ou prou ce personnage dans Hôtel Transylvanie 2 un vampire historiquement populaire, soit Dracula, que tout le monde appelle Drac qui exerce le difficile travail de gérer un hôtel, en l'occurrence avec son gendre dont la voix est composée par Andy Samberg. Je n'avais pas vu Hôtel Transylvanie, le premier du nom (oui, dans ma ville, ce genre de films d'animation ne passe qu'en VF, mais par chance, Hôtel Transylvanie 2 passe aussi en VO), mais j'ai vu pas mal de films d'Adam Sandler et j'ai bien conscience que l'acteur non seulement n'est pas à la mode (sauf pour Punch drunk love ou Funny people) mais qu'en plus ses films ne marchent plus aussi bien qu'avant (et in ne faut pas oublier quelques bouses innommables comme Jack & Jill).

J'apprécie Copains pour toujours et sa suite, récit nonchalant de quatre flamboyant losers. Ses amis de ces films jouent les amis de Vlad. Le gros Kevin James fait la voix de Frank, soit le monstre de Frankenstein, monstre gentil qui démonte sa tête. David Spade est Griffin, l'homme invisible mythomane. Steve Buscemi est Wayne, le loup-garou débordé par sa nombreuse famille. Il ne manque que Chris Rock pour faire la voix de Murray la momie (ici interprétée par Keegan Michael Key). Il fait appel à Andy Samberg, son partenaire de Crazy dad pour le personnage de l'humain, jeune californien « happy-go-lucky », totalement insouciant de tout ce qui l'entoure. Le duo fonctionne plutôt bien puisque les deux personnages se complètent, mais leur partition est séparée par un océan et un enfant, car tout le film tourne autour du petit-fils de Drac, le nommé Dennis (comme son pote réalisateur Dugan, donc, histoire de bien boucler la boucle) et d'une question primordiale : sera-t-il vampire comme son grand-père ?

Le réalisateur Genndy Tartakovsky ne s'occupe que de l'image bariolée où les personnages virevoltent à tout allure ou très très lentement dans le cadre (la poursuite vitesse escargot en scooter), et le récit suit un rythme effréné aux gags nombreux, variés et réussis, d'autant que le film est très court, et c'est parfait comme ça. Adam Sandler, en tant que producteur, star et scénariste, déroule son rouleau compresseur idéologique (le mot est peut-être un peu fort) sur les valeurs familiales : c'était mieux avant. Cela s'illustre par deux voyages. Les parents de Dennis vont visiter la Californie car la mère (voix de Selena Gomez), qui est vampire comme son père, pense que l'enfant y vivra en humain. Une virée pour Drac et ses potes dans la colonie de vacances de son enfance où les règles ont bien changé. Tout pour la sécurité : comment voulez-vous que les enfants grandissent dans ce monde mou dit Sandler. Il faudra l'apparition du patriarche Vlad (voix de Mel Brooks) pour que Drac comprenne que la modernité a parfois du bon, dans un finale au goût de guimauve un peu trop prononcé.

Aucun commentaire: