vendredi 18 septembre 2015

Agents très spéciaux Code U.N.C.L.E. (Guy Ritchie, 2015)

A ma très grande surprise, j'ai aimé Agents très spéciaux Code U.N.C.L.E.. Pourtant, je continue de trouver le cinéma de Guy Ritchie très médiocre. Ses films anglais sont immatures et douteux (« on tue plein de gens, mais c'est pas grave, c'est juste du cinéma »), ses Sherlock Holmes ont été immédiatement ringardisés par la série Cumberbatch/Freeman. Guy Ritchie se prenait pour Quentin Tarantino, il est devenu Paul W.S. Anderson, en moins marrant. La plupart de ses films sont aujourd'hui irregardables

Comme ça arrive parfois à Hollywood, l'idée d'adapter la série des années 1960 (et dont je n'ai aucun souvenir) date d'une bonne décennie. Pas mal de cinéastes et d'acteurs ont eu le projet en main pour finalement arriver chez Guy Ritchie (qui n'avait rien fait depuis 4 ans) avec Henry Cavill (gros succès pour son Superman) et Armie Hammer (pas encore remis du bide de Lone Ranger). De là à dire que Agents très spéciaux était un projet maudit, même si le film a un succès très limité au box-office, est un pas que je ne franchis pas.

Ce que j'aime, c'est d'abord le duo d'acteurs. Henry Cavill en Napoleon Solo espion américain, beaux costumes, sourire carnassier, face à Armie Hammer en Illya Kuryakin espion soviétique, col roulé et petite casquette. Deux grands gaillards qui se croient plus finauds que tout le monde mais qui vont se faire manipuler pour mon grand plaisir de spectateur. Leur duo est mieux assorti que celui de Kingsman, pour comparer avec un film d'espionnage récent. Comme il se doit, les dialogues évoquent légèrement la tension sexuelle entre eux.

Ce que j'aime, c'est aussi l'époque, les débuts du mur de Berlin où le film commence avec une poursuite en Trabant, voiture connue pour être l'une des plus lentes du monde. C'est assez ironique. Solo et Illya sont d'abord ennemis, séparés par le rideau de fer, avant d'être forcés d'être partenaires. Pas de gadgets technologiques pour les deux espions. Ils s'en moquent d'ailleurs dans une scène où ils doivent pénétrer dans un entrepôt pour voler une bombe, MacGuffin du film auquel il ne faut pas s'intéresser tant il est un prétexte à l'histoire légère comme tout. Et pourtant, il s'agit d'une bombe atomique.

Ce que j'aime, c'est encore ces deux personnages féminins. L'une est mécanicienne est-allemande (Gaby – Alicia Vikander), l'autre chef de gang italienne (Victoria – Elizabeth Debicki). Gaby est gentille et doit être protégée par les deux grandes asperges. Kuryakin doit jouer son époux, mais il a bien du mal à comprendre son rôle, à ne pas castagner chaque gars devant lui alors qu'il est censé être un photographe. Victoria est la proie de Solo avant d'en devenir son bourreau. Une beauté glaciale typique des films d'espionnage des années 1960.

Ce que j'aime, c'est également les scènes d'action. Trois cas de figure, la course poursuite classique nocturne à Berlin puis diurne à Naples, ne pas oublier de prendre le véhicule le plus maniable pour gagner. Une attaque dans un tunnel compressée en divers split-screens pour augmenter le rythme (l'inverse encore de l'étirement de Kingsman). Un tour en bateau conduit par Kuryakin tandis qu'il est pourchassé par les méchants armés de mitraillette. Solo l'attend tranquillement sur terre en train de manger un sandwich. Je trouve cette ironie rafraîchissante et ces gags décontractés. Mais, qu'est-ce qu'il m'arrive ?

PS : L'affiche française est hideuse. Pourquoi, mais pourquoi ?

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